2008-2009
Le premier événement majeur qui s'est produit en 2008 a été la signature d'une entente de partenariat avec Petrolympic Ltée. Le 30 juin 2008, cette dernière a conclu une entente avec Énergie et Ressources Squatex dans laquelle elle acquiert 30% d'intérêt dans les 36 permis d'exploration totalisant 672 438 hectares situés dans les Basses-Terres du St-Laurent et dans le Bas St-Laurent/Gaspésie. En considération de l'acquisition de ces intérêts, Petrolympic a versé à SQUATEX un montant de 2,5 M$ pour satisfaire les termes de l'entente. De ce montant, 1,8 M$ fut affecté à des travaux d'exploration d'envergure sur les permis à l'été 2008 afin de rencontrer les obligations statutaires.
Le programme d'exploration développé par SQUATEX comprenait l'acquisition de profils sismiques, de données pédogéochimiques, de radiométrie et d'échantillonnage géologique. L'acquisition de sismique réflexion totalisant 200 kilomètres linéaire a été effectuée à la fois sur les propriétés du Bas St-Laurent et des Basses-terres du St-Laurent (figure 1). L'acquisition fut effectuée par le tandem Géophysique GPR/Kinetex et le traitement des données fut accordé à CGG-Veritas de Calgary en utilisant des paramètres similaires à ceux de 2002 et de 2005.
Figure 1 : Programme d'acquisition sismique de 200 km dans le Bas St-Laurent et dans les Basses-terres du St-Laurent.
1 TRAVAUX EFFECTUÉS DANS LE BAS ST-LAURENT/GASPÉSIE
1.1 Relevé sismique
Dans le Bas-Saint-Laurent, quatre profils totalisant 74,5 km ont été acquis dont deux dans la région de Squatec (figure 2), un au sud de Saint-Marcellin et un autre à Sainte-Jeanne-D'Arc (figure 3). Les lignes SQX-2008-01 et SQX-2008-02 tentent de détailler la structure du synclinal de Squatec et d'en expliquer sa genèse. La ligne 2008-03 est un transept régional à l'ouest des lignes MRN-02 et SQX-2002-01 et près du forage SOQUIP Lac Noir Neigette No1. La ligne SQX-2008-04 a été acquise entre les lignes SQX-2005-01 et SQX-2005-02 afin de mieux définir l'anomalie visée pour un forage lors des études précédentes.
Figure 2 : Relevé sismique 2008, région de Squatec.
Figure 3 : Relevé sismique 2008, régions de Saint-Marcellin et Ste-Jeanne d'Arc.
1.2 Relevé radiométrique
Un levé de radiométrie a été réalisé par l'INRS sur la propriété SQUATEX dans la région du Bas-St-Laurent, en octobre et novembre 2008. Partant sur le fait que des zones d'enrichissement significatif en uranium et appauvries en thorium et potassium sont souvent observées au-dessus ou à proximité de plusieurs réservoirs producteurs d'hydrocarbures, SQUATEX a décidé de vérifier cette relation théorique sur ses permis.
Ainsi, le relevé avait comme objectif de mesurer les émissions en Uranium (U), Thorium (Th) et potassium (K), afin d'identifier les secteurs présentant de faibles valeurs en Th et K (zones lessivées) et de fortes valeurs en U (zones enrichies) pouvant appuyer l'exploration conventionnelle.
La figure 4 montre la localisation des trajectoires du levé radiométrique mobile réalisé. Les différentes couleurs utilisées correspondent aux différentes dates du levé de terrain. Un total de 260 584 mesures radiométriques a été enregistré.
Figure 4 : Levé radiométrique réalisé en 2008 par INRS-ETE.
La figure 5 montre la carte des concentrations en U de haute fréquence obtenue. Certains secteurs anomaliques en uranium sont identifiés. La partie nord de la réserve faunique de Rimouski (secteur des lacs Taché et Mistigougèche), ainsi que le secteur de Mt-Lebel (nord du lac Macpès) au sud de la municipalité de Rimouski sont à souligner. Un troisième secteur localisé à l'extrémité sud-ouest de la propriété, plus spécifiquement au sud du village de St-Honoré-de-Témiscouata, est observé.
Des zones anomaliques communes à celles de l'uranium sont notées. Selon l'INRS, certaines grandes zones anomaliques en U et en Th pourraient être attribuables à des caractéristiques lithologiques primaires. Certains secteurs à l'intérieur des permis du Bas Saint-Laurent présentent des conditions radiométriques favorables à la migration d'hydrocarbures. Toutefois, des traitements additionnels sont requis sur les données afin de contre-valider les anomalies identifiées. De plus, l'INRS note qu'une perte ou une réduction de signal peut être enregistrée si on est en présence d'une forte saturation en eau ou d'une couche superficielle de matière organique pauvre en radionucléides. Le type de substrat, la présence d'affleurements, la variation de l'humidité du sol, la végétation, le relief, les structures anthropiques sont des paramètres pouvant aussi influencer l'intensité du rayonnement gamma enregistré par le détecteur. Le rapport U/K peut être ainsi fortement biaisé si les concentrations en U sont trop faibles et voisine de la limite de détection.

